Titre : Géorgie
Date : 16 septembre 2008
Article N°1
Que de poudre aux yeux nous aura offert, ces dernières semaines, notre Président au sujet de l’invasion de la Géorgie par les troupes russes.
Un point qu’il est difficile de lui enlever : sa promptitude au cesser le feu. Très bonne initiative. Cependant, ce qui a suivi est très discutable. Malgré sa bonne volonté à une conclusion heureuse de cet événement, l’Europe, devant la Russie est bien impuissante.
Le retrait des troupes russes a été reporté au mois d’octobre 2008. Pour un conflit ayant débuté mi-août, on voit bien que des concessions étaient nécessaires. L’indépendance territoriale de la Géorgie n’a jamais fait partie des six points élaborés d’un commun accord entre l’Europe, la Géorgie et la Russie.
Il est également à noter que la décision du président géorgien, M. Mikheïl Saakachvili, d’envahir l’Ossétie du sud, aura été sa plus grande erreur (malgré les mises en garde répétées des Etats-Unis sur sa volonté de faire appel à une opération militaire).
N’oublions pas que, venir aujourd’hui donner une leçon à la Russie, alors que l’Europe (avec le soutien des Etats-Unis) a contribué à l’indépendance du Kosovo vis à vis de la Serbie. Position un peu délicate à tenir, c'est le moins que l'on puisse dire.
De plus, les intérêts économiques avec la Russie sont si importants que l’Europe ne peut être qu’aux ordres du couple d’enfer que constitue Messieurs Medvedev et Poutine.
Bien sûr, la Russie a besoin de l’Europe, mais depuis l’effondrement du mur de Berlin, les Etats-Unis n’auront eu de cesse, de lentement mais sûrement, « cerner » la Russie en profitant de sa faiblesse passagère.
Malgré les allers-retours Tbilissi-Moscou, le support de Mme Candoleezza Rice, l’« unanimité » un peu complaisante des états membres de l’Union, la Russie a imposé ce qu’elle souhaitait : faire durer et lâcher le moins possible.
La Russie est aujourd’hui une très forte puissance (malgré sa crise financière actuelle), et je ne serais pas surpris qu’elle cherche peu à peu à rééquilibrer certaines situations à son avantage.
L’avenir nous promet sûrement d’autres mauvaises surprises. Le Caucase n’a pas fini de faire parler de lui, et se seront encore les civils qui feront les frais de ces stratégies géopolitiques.
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