Titre : Financement du RSA (Revenu de Solidarité Active)

Date : 13 septembre 2008

Article N°2

Quelle délicate intention de notre gouvernement de faire financer ce RSA par la classe moyenne. Il est vrai que celle-ci est la plus nombreuse. Mais est-elle riche ? Riche, un mot bien relatif. A propos de riches (ceux qui sont exonérés par le bouclier fiscal de la loi TEPA de juillet 2007, je les appelle à être solidaire...).

Est ce que, après avoir travaillé 40 ans (mon cas), sans avoir vécu la moindre journée de chômage (chanceux, va!), sans avoir connu de graves maladies (là, c'est vraiment du bol), disposer de quelques économies (je préfère ce mot à celui de capital), serait-il donc devenu un scandale, une forfaiture ?

Disposer de quelques 10, 20 ou 50 mille euros doit donc être considéré comme appartenant à la classe des riches ! N'oublions pas que personne n'est à l'abri d'un accident de parcours. Des difficultés de santé, être amené à des soins d'orthodontie, ophtalmologiques, un bien matériel à changer.... Bref, la liste occuperait la page entière.

M. Luc Chatel, Secrétaire d'Etat de l'Industrie et de la Consommation, nous abreuve (et il n'est pas le seul), que la moyenne des prélèvements sera de 10 -12 euros par an. Et bien sûr, supportable par le citoyen lambda.

Ce qu'oubli (bien volontairement) de nous préciser M. le Secrétaire d'Etat, c'est que le montant de ce 1,1% est valable en 2008, Qu'en sera t-il en 2012? (3%, 5% ?). On sait bien ce que devienne au fil des années, les taxes comme la CSG, le RDS, la CRDS, les prélèvements libératoires des comptes en actions (26% en 2007, 28% en 2008, allez, +2% et discrètement), ou des PEL (11%)...

Bien sûr, si ce n'était que ce prélèvement, alors soyons grands et généreux ; on est d'accord. Mais comme il y a environ dix taxes nouvelles depuis 15 mois, je ne peux souscrire à ces discours.

Cette loi sera débattue à partir du 22 septembre et peut être que mes allégations ci-dessus, s'évanouiront d'elles-mêmes.

Enfin, montrant ma solidarité pour ce pouvoir, quid des 74 milliards de niches fiscales. Pas possible de gratter sur ces jolies et douces cagnottes?

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