Société

Accueil Sommaire

 

Cette page est mon interprétation personnelle de certains événements de notre société française.

Les dates mentionnées représentent la date où le commentaire a été rédigé et non la date de l'événement lui-même.



Titre : Chaussées glissantes

Date : 9 janvier 2009

Article N°22

Si je sais bien lire un calendrier, depuis le 21 décembre 2008, nous sommes passés en saison hivernale. Cela ne semble pas être ressenti par tous nos compatriotes (comme dirait un certain NS). L'arrivée d'une vague de froid, accompagnée de chutes de neige semble avoir surpris une grande partie des Services de voiries. En remontant dans le passé, il est facile de constater que plusieurs années sur les 30 dernières ont été soumises à quelques rigueurs et intempéries tout à fait «raccord» avec celles que nous vivons en ce début d'année 2009.

Comme à chaque évènement mettant en jeu les incivilités de la météo, les Services municipaux, préfectoraux semblent redécouvrir la roue.

Je suis donc assez surpris des conséquences pour les usagers de certaines régions de France depuis le 5 janvier 2009. A chaque fois qu'un évènement climatique (pas toujours en dehors de la normalité) se produit, ce sont des milliers de citoyens qui sont pénalisés.

Je dénoncerais :

- les aéroports, incapable en région parisienne de faire face à 2 ou 3 cm de neige et un peu de givre, occasionnant des nuitées plus ou moins improvisées pour les personnes et enfants pris en otages,
- les lignes EDF et téléphoniques systématiquement coupées, privant ainsi de chauffage, d'éclairage et de moyens de communications des milliers de personnes
- les moyens de ramassage scolaire incapable de mener à bien les désertes des écoles,
- les liaisons ferrées et aiguillages gelés des lignes TGV, TER et même tramway ou métro aérien,
- enfin, le réchauffage des pelouses de terrains de foot-ball. Je me doute bien que les lobbies télévisuels sont bien plus puissants que les mesures de préventions des sans domiciles fixes. Mais quelle indécence!

A force de nous parler de réchauffement climatique (ce qui est impropre, il faut parler de dérèglement climatique), il semble que les administrations aient pris pour argent comptant la faible rigueur des hivers passés et négligé ainsi de moderniser ou de prévoir le traitement des cas limites. Comme quoi, le pire n'est jamais certain...

Je plains sincèrement les populations bloquées sur les routes et autoroutes, celles des aéroports obligés de supporter dans de nombreux cas des attentes de 48 heures et plus, avec pour toile de fond l'absence de nourriture et boissons, d'informations crédibles permettant de rassurer ou d'apporter des éléments tangibles aux personnes concernées afin qu'elles puissent prendre des décisions de contournement.

Alors, presque chaque année, nous sommes confrontés à des mesures de bonnes intentions de notre gouvernement : commission d'enquête, commission d'analyse, bref le plus jamais ça! Expression que j'aime particulièrement car elle est totalement irréaliste. Le plus jamais ça n'existe pas, car tant qu'il y a de l'humain dans la chaîne de notre existence, les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets. Paroles, paroles... (merci Dalida).

Je plains les personnels d'EDF, qui lors de tornades, gels ou neige, régulièrement, reconstruisent ce que la nature aura défait. Quelle abnégation! A quand l'enfouissement des lignes PTT ou EDF lors des réparations récurrentes depuis plusieurs années (et pas qu'en hiver). Bien sûr que ce n'est pas le même prix ni le même temps (sans jeu de mot), mais à force de répétition, il me semble qu'il y aurait une sacré source de gisement et que cette analyse devrait être mise sur la table.

Ensuite, que fait l'administration pour les enfants démunis d'école? Il a été instauré un service minimum d'accueil en cas de grève ; je n'entends pas le gouvernement réclamer ce support en cas d'intempéries. Dans les cas de début janvier, les absences scolaires auront été bien plus nombreuses que les deux ou trois jours de grève des enseignants de 2008. Mais comme personne ne pouvait se déplacer, il est facile de voir les limites du système.

Enfin merci à la l'administration Marseillaise où les bus qui ont fini par reprendre leurs trajets étaient plus nombreux en zone périphérique qu'en zone centre, le centre ville ayant été délaissé au profit des zones périurbaines. Un choix comme un autre après tout. Le Var et les Bouches du Rhône rencontrent rarement de tels problèmes et évidemment, le coût supporté par une commune pour assurer un service adapté à de telles situations serait disproportionné. Toutefois, cela mériterait d’être estimé, compte tenu de la répétition de ces évènements. Une autre piste plus réaliste, la mutualisation des moyens de voirie entre les communes ou grandes agglomérations de ces départements. Enfin et surtout, une chaîne de décision digne de ses prérogatives!


Page précédente Retour haut de page Page suivante
Articles précédents Haut de page Articles suivants