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Titre : Restauration TTC
Date : 5 mai 2009
Article N°32
Depuis le 28 avril 2009, ça y est, le taux de TVA de la restauration a été abaissé à 5.5%. Attention, les boissons ne sont pas comprises dans cette remise (hormis l'eau minérale).
Merci à l'Europe doivent enfin se dire nos amis restaurateurs. Il faut avouer que la restauration rapide étant depuis bien longtemps à 5.5%, il était difficile de comprendre cette logique de TVA à 19.6% dans la restauration dite « normale » ou traditionnelle. Alors que certains prêchent le bien manger et dénoncent les abus caloriques de ces burgers/frites/sodas, quelque chose d'illogique avait frappé mon esprit.
Maintenant, venons en au fond de ce court article : quid de cette mesure pour le quidam ? En entendant les diverses réactions des professionnels de ce secteur, je reste perplexe et pour tout avouer dubitatif sur la répercussion de cette baisse de TVA applicable aux repas des consommateurs (normalement une ristourne des prix de 11,8%). Le calcul aurait donné 14.1% dû à l'opération suivante : 19,6% - 5,5% = 14.1%. Cependant, comme certaines subventions devraient être supprimées, cela explique le chiffre de 11.8% (pas de petits bénéfices). J'imagine très bien que les denrées, elles, ne baissant pas, cela soit une des nombreuses excuses que je vais devoir entendre dans l'avenir justidiant ainsi que la baisse n'est pas aussi importante que souhaitée.
Certains avancent des emplois nouveaux ; 40 000 sur les deux années à venir. La moitié pérennes et l’autre en contrats d’apprentissage ou de professionnalisation : merci de ces précisions Monsieur Hervé Novelli (Secrétaire d'État au tourisme). Des aménagements de l'outil de travail et de meilleurs salaires. Bref, de bonnes raisons pour déjà faire sentir aux citoyens lambdas que rien n'est acquis, les priorités pouvant être ailleurs.
D'autres avancent une réduction du « petit noir » (raciste va!) ou un plat du jour allégé (aux sens propre comme figuré).
Mes écrits étant toujours à tendance négative, j'attends de voir mais je ne me fait pas beaucoup d'illusions. Si l'avenir me détrompe, j'aurais l'honnêteté d'effectuer une mise à jour de cet article.
Par contre, je ne peux occulter que certains restaurateurs ont déjà anticipé cette baisse en proposant des prix de menus en diminution certains jours de la semaine et même un qui laisse le client décider de ce qu'il doit payer (une fois par semaine). Chapeau bas!
MAJ 19/09/2009 : A la mi septembre 2009, soit environ deux mois et demi après sa mise en application (1er juillet), les premières statistiques commencent à arriver. Comme je le craignais, les résultats ne sont pas tout à fait à la hauteur de ceux attendus. Si la moitié des restaurateurs ont fait un certain effort (mais pas un effort certain), les autres 50% n'ont rien changé. Fallait-il être bien naïf pour escompter une baisse sensible des repas. Mais heureusement, le gouvernement veille et a entamé une campagne de vérification qui devrait être rendue publique avant la fin de l'année. Acceptons-en l'augure... Qu'est ce que cela va changer? Amendes, fermeture des établissements, hausses de leurs charges?. Allons donc ! Cela sera comme pour tous les autres rapports de même nature, à ranger dans une armoire ou un débarras poussiéreux. Juste les gros yeux. Quand j'entendais M. Novelli en séance au Parlement, nous louer cette mesure qui favorisera le porte monnaie de nos concitoyens, j'en rigole encore si ce jeu de dupes n'était pas aussi pitoyable. Peut être est-il encore trop tôt pour juger? Attendons la fin 2009 pour juger. Vendu! Malheureusement, mon sentiment est bien pessimiste sachant, de plus, que cette mesure va occasionner un manque à gagner pour l'Etat d'environ trois milliards d'euros. Il est vrai que compte tenu de l'état actuel des finances, on n'est plus à quelques milliards près. Quel joli dessert ! Nous avons des députés de la majorité bien candides ou alors bien conditionnés par les lobbies de la filière...
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