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Cette page est mon interprétation personnelle de certains événements de notre société française.

Les dates mentionnées représentent la date où le commentaire a été rédigé et non la date de l'événement lui-même.



Titre : Crise financière et économique, mondiale et française

Date : 26 septembre 2008

Article N°7

Bien que le Web offre une large palette d’articles sur ce thème et d’un contenu bien plus exhaustif, je ne pouvais manquer l’occasion de manifester, une fois encore, ma mauvaise humeur sur la crise financière qui secoue l’économie mondiale et, plus particulièrement, les secousses à venir de notre propre économie.

J’ai bien suivi le discours de notre Président Nicolas Sarkozy jeudi soir en direct de Toulon. Je croyais entendre un représentant de l’opposition. Quelle raclée sur le capitalisme incontrôlé!

Heureusement, notre Président nous a apporté une précision : ce capitalisme ne doit pas être amalgamé avec l’économie de marché, celle-ci est une bonne économie. Un peu comme le cholestérol ; il y a le bon et le mauvais.

Pourtant ce capitalisme fou, il provient bien d’une déviation du système financier. Notre président a évoqué la dérégulation complète du système qui occasionne donc aujourd’hui, non pas un retour sur investissement, mais un séisme, un tsunami, comme nous n’en aurions jamais connu depuis les années trente. Même si les conditions de ce « crack » ne sont pas comparables à celles de 1929.

Des règles, il y en avait, mais elles étaient édictées par le système bancaire elles-mêmes. J’ai entendu il y a quelques mois, un débat avec des représentants des organismes de notation qui se gargarisaient de leurs méthodes infaillibles pour évaluer l’état de santé des sociétés financières. Que du vent! Qui va demander des comptes à Alan Greenspan (président de la banque centrale des Etats Unis jusqu’en 2006)? Ce personnage n'est pas totalement innocent de ce qui se passe en Amérique aujourd'hui. Il devait avoir de bonnes informations, étant parti à temps... N’oublions pas non plus, les bilans financiers de 2006 des plus importantes banques américaines, lesquels, tout en présentant des résultats mirobolants, ne voulaient pas voir consumer la mèche du baril de poudre sur lequel elles étaient assises.

L’appât des profits, métastase de ce monde, a autorisé le contournement de ces règles au détriment de l’éthique. L’éthique est un gros mot dans le monde financier.

Alors notre Président, nous angoisse au début, puis nous rassure par la suite ; douche froide, puis chaude. Il nous angoisse et cela permet, lorsque l’on est dans une mauvaise passe, de se rassembler autour du Chef. Il nous rassure avec un vocabulaire bien choisi et des moyens grandiloquents : institution d’une réglementation mondiale, européenne, française. Recherche et punition des coupables. Monsieur Zorro, va partir comme Don Quichotte avec sa Velsatis de fonction, ses six Falcon et sept Airbus, à la recherche des coupables. Je lui souhaite bien du plaisir. Et je trouve un tantinet honteux que ce discours ne soit pas en harmonie avec ses comportements « bling-bling ».

Notre président va être garant de nos économies, au cas où…. Mais avec quel argent? Quels moyens? Bref, des mots !

Pour compléter ce tableau de critiques, cela doit bien l’arranger notre Président! L’économie française n’étant pas dans sa plus belle forme, le prétexte est tout trouvé. Sauvé par le gong! Nous sommes les meilleurs, protégés un peu plus que les autres pays européens par les réformes engagées depuis 2007. Voyez bien que nous avions raison…

Je nous souhaite bien du bonheur mes chers compatriotes ; de bonnes années 2008-2010. Je groupe pour faire court. Le pire n’est jamais certain.

Je suis convaincu de deux choses : la première, il ne se passera rien sur les propositions de régulation financière. La seconde, des mesures (ou réformes) encore plus drastiques vont être mises en œuvre et pénaliser un peu plus les citoyens.


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