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Titre : Mesures de soutien aux PME et aux ménages
Date : 02 décembre 2008
Article N°24
Depuis le mois de septembre 2008, il n’y a pas une journée où je vais entendre de la part d’un parlementaire de la majorité, que le gouvernement a pris toutes les bonnes mesures pour permettre un soutien aux PME, PMI et à la consommation des ménages. Trois mois plus tard, je suis donc étonné que la France rencontre de telles difficultés. Selon les médias analysés, la facilité des crédits est bien partie, alors que pour d’autres, les banques continuent toujours à se protéger d’impondérables financiers liés à leurs patrimoines en actions toxiques « résiduelles ». Alors qui croire?
Mon analyse, certainement réductrice, couvre plusieurs volets : 1) les banques continuent à se protéger, 2) le soutien aux PME n’est pas du tout à la hauteur des discours qui ont été véhiculés depuis ces trois derniers mois, 3) les entreprises, afin de maintenir un taux de profitabilité élevé, procèdent à des licenciements « préventifs » (au nom de cette crise), 4) les citoyens reportent les achats non prioritaires (automobiles, santé, mobilier, immobilier, électroménager, ameublement…).
Certains peuvent se gausser d’avoir pris toutes les bonnes mesures, les faits étant têtus, il n’y a que les remèdes de redonner du pouvoir d’achat aux citoyens (mais pas pour acheter « asiate ») et de baisser sélectivement (et pourquoi pas temporairement) une diminution de la TVA sur les produits de premières nécessités.
Je n’associe dans cette remarque ni l’Europe (car chacun va tenter de se débrouiller avec ses propres moyens : ex la Grande Bretagne et sa baisse de TVA) ni l’augmentation de notre dette. Dans les cas de crise particulièrement grave, certaines grandes décisions prises du temps de la belle époque ne sont plus d’actualité (ex. : le déficit d’un état membre limité à 3% de son PIB). Quant à l’augmentation de notre dette, qu’elle sera l’avantage d’avoir réduit notre dette (1300 milliards d’euros environ à la fin 2008), si pour arriver à cet objectif, nous avons 3 millions de chômeurs, un taux de sans logis sans pareil ; bref, une France décadente, en récession, en dépression et qu’un état du sud-est pourrait même racheter pour une bouché de pain.
Tous ces milliards sur la table, mais pour quels résultats? J’aimerais comprendre. Ne me répondez pas que cette crise est mondiale. Il paraît d’après nos chers ministres, que le France se porte mieux que les autres, que les mesures prises par notre gouvernement font tampon. Parfois, j’aimerais être plus vieux de trois mois…
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