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Cette page est mon interprétation personnelle de certains événements de la politique française.

Les dates mentionnées représentent la date où le commentaire a été rédigé et non la date de l'événement lui-même.



Titre : Boursicoteurs malheureux

Date : 08 décembre 2008

Article N°25

En ce lundi 8 décembre 2008, un amendement de M. Philippe Marini, rapporteur général de la commission des Finances, sera soumis au vote des députés dans le cadre de la discussion sur le projet de budget 2009.

Il s’agit pour faire simple d’indemniser à hauteur de 10 700 euros les possesseurs d’actions ayant vendus toutes ou partie de celles-ci entre le 1er janvier 2008 et le 1 décembre 2008. Seules les cessions de moins de 25 000 euros sont concernées. Au-delà de 10.700 euros, le solde des pertes sera reporté sur les gains en Bourse des 10 années suivantes (dispositif déjà en vigueur depuis 2003).

Alors interrogation sur une telle mesure. Bien que je ne doute pas un seul instant que certains détenteurs d’actions (assurance vie par exemple), ont eu le besoin de vendre toutes ou partie de leur portefeuille pour subvenir à des besoins économiques légitimes, je m’interroge sur une partie d’entre eux qui ont pu être tentés de vendre pour minimiser leurs pertes, se défausser d’actions « véreuses » ou encore pour racheter à vil prix, des actions qui pourraient à l’avenir être plus juteuses.

Comment donc vérifier la bonne destination de la vente de ces titres ? Parce que si aucun contrôle n’est possible, le gouvernement est d’une hypocrisie manifeste sur les moyens de contrôle qu’il envisage de mettre en œuvre. J’attends toujours les décrets d’application…

Le second aspect est le discours affirmé depuis septembre de notre Président, sur le fait de ne pas paniquer et de contribuer ainsi à une anarchie des marchés boursiers. Les Français ont été majoritairement sages et ont plutôt gelé leurs avoirs. Toutefois, je ne peux m’empêcher d’avoir de mauvaises pensées sur ceux qui ont profités de cette crise (et qui en profitent toujours), pour spéculer.

Alors, je dis que trop c’est trop! Si maintenant, on doit indemniser les pertes des petits actionnaires spéculateurs, cela devient un non-sens. Pour moi, la bourse est une sorte de jeux : je gagne et tout est bénéfice ; je perds et c’est pour ma pomme. Si je veux la sécurité, je fais du livret A ou des bons du trésor ! Mais on ne peut pas continuellement favoriser les joueurs de casinos. C’est un amendement indécent et il me serait agréable de le voir repousser.

Pour mieux comprendre cette démarche, M. P. Marini ne ferait-il pas partie de ces malheureux perdants…?

MAJ 09/12/2008 : le gouvernement a abrogé cet amendement le 08 décembre 2008.


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