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Cette page est mon interprétation personnelle de certains événements de notre société française.

Les dates mentionnées représentent la date où le commentaire a été rédigé et non la date de l'événement lui-même.



Titre : Le livre de la jungle

Date : 02 octobre 2009

Article N°46

Un bref avis sur le démantèlement du site « La jungle » près de Calais en septembre 2009.

M. Eric Besson, Ministre de l’immigration annonçait sur TF1 (le 17 septembre 2009), une semaine avant le démantèlement de cette jungle, que le but de cette action était d’éradiquer les passeurs qui profitaient de la misère humaine des migrants désireux d’aller trouver leur Eldorado en Grande Bretagne.

La question qui m’est rapidement venu à l’esprit en écoutant cette déclaration c’est qu’elle avait lieu environ une semaine avant l’action proprement dite.

Je m’interroge donc sur l’efficacité de cette mesure, hormis, encore une fois, un coup de « com », prouvant que le gouvernement agit.

Annoncer une semaine avant cette opération laissait largement le temps aux passeurs de prendre toutes les dispositions nécessaires pour se mettre à l’abri. On nage dans une incohérence maladive de certains de nos politiques.

Si le gouvernement souhaitait réellement s’attaquer aux passeurs, alors le silence radio aurait dû être d’usage. Je suis même très surpris de ne pas avoir entendu de nombreux journalistes évoquer cet aspect lors des interviews du Ministre qui n’ont pas manqué après cette opération.

Lors de l’opération du 22 septembre, il ne restait qu’environ 250 migrants dont 125 mineurs. Quelques semaines auparavant ils étaient entre 700 et 800….. Cherchez l’erreur !

Certains médias ont annoncé qu’il y aurait pu avoir certaines « complaisances » envers les contrôles des migrants cherchant à rejoindre la Grande Bretagne, les semaines ayant précédé cette opération.

Depuis ces expulsions, la quasi-totalité des mineurs a été relâchée et ceux-ci se sont retrouvés rapidement à la case départ. Idem pour les adultes qui sont de nouveau présents. Bilan de l’opération ? Nul ! Et pourtant il en est fier notre Ministre.

Tellement fier qu’il nous annonce que les personnes encore en « rétention » suivent des cours de français, sont correctement logés, disposent des soins nécessaires...

Alors question : pourquoi ne pas avoir mis en place ces dispositifs avant d’en arriver à une telle décision ? Ce qui est possible après, ne l’était donc pas avant ? J’ai du mal à cerner la logique du Ministre, hormis l’argument du nombre.

Un peu comme pour les prostituées à une époque, que le gouvernement a chassé car elles faisaient désordre dans certains quartiers bien nantis. Elles sont toujours là, moins visibles mais tellement plus vulnérables. Ce type de décision doit rapporter quelques voies à nos chers élus, mais les vrais problèmes sont malheureusement toujours là.


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